07/08/2011

Les moteurs visa 652 cc n'aiment pas le 4x4 et trial !!

 

 

C'est pas nouveau ...le carter visa est différent du 2cv dans sa forme et volume et surtout dans le type et dispositif de la crépinette d'aspiration de la pompe à huile .

Même sur le routier "normal" si le niveau d'huile est légèrement "bas" ( mais toujours au dessus du mini ),il en résulte de très fréquents désamorçages en virages "prononcés" et gros freinages "appuyés" ce qui n'est pas le cas d'un moteur 2cv... même 2 mm sous le niveau mini ...!!
La seule solution , pour retarder ce problème du visa , est de lui mettre en permanence son niveau maxi voir plus !!!

Mais c’est pas suffisant ….en 4x4 et trial c'est la catastrophe !!!

Cette expérience me vient d’un client qui depuis de très nombreuses années fait du trial compétition avec une 2cv 602 cc Voisin pignons ultra courts , qui a placé depuis quelques courses,…un moteur visa un peu amélioré et qui m’a confié la révision de son embiellage (moi-même ayant depuis très longtemps supprimé l’usage en routier , compétition racing et 4x4 de ce moteur ( carter) visa …pour précisément ces gros problèmes de graissage et en plus des déchirements des carters alu visa !!! )

Ce moteur visa est en permanence ,dans les gros dévers ou grosses déclivités avant -arrière,en rupture de graissage ( le témoin d'huile peut jouer au "sapin de Noël" ) et si vous avez un cadran de P° d'huile vous vous en rendez compte directement de ces chuttes de pression !!....Le résultat est amplifié du fait que le régime moteur est toujours bas dans ces moments précis , donc la pression de base étant déjà faible additionnée de ces ruptures....conséquence : les coussinets de bielles , sous l'effort, se détériorent à une vitesse incroyable… et avec tous les risques qu’on peut imaginer !

Alors , voilà ce que vous ne pouvez par voir , une petite photo ! ?

Sur les 4 demi- coussinets ( tri - métal ), un seul était encore acceptable .

L’embiellage n’avait pas de jeu visible – ni  sensitif ...Bien qu'à chaud , un léger bruit signalait le problème !!!!

A noter , que dans ce cas précis , le maneton est tellement soumis à cette détérioration des coussinets , qu'il se raye très profond ;ce qui est bien la résultante de la charge sous gros efforts avec peu ou sans huile et non pas d'une usure classique à long terme. Voyez les longues rayures dans les coussinets et dans l'acier du maneton ?!

 

Bielles et leurs coussinets...

Manetons rayurés...

 

En plus ...

Sous l’effet ( flèche rouge de la rotation et de la force centrifuge) , les micros particules >0.003 ( en bleu) non retenues par le filtre à huile , viennent avec le temps s’agglomérer dans la voûte du gros conduit d’huile ( derrière les pastilles latérales en bout des manetons) . Ces résidus +/- pâteux-solides forment une épaisseur de plus en plus dense et viennent à la limite d’un des trou(A) qui alimente directement le coussinet ; plus il y a des kilomètres et plus les changements d’huile ont été rarissimes pour le moteur  , plus cette couche de résidu est durcie et volumineuse !!
 Lorsque vous nettoyez en sens inverse les conduits d’un embiellage , vous aurez remarqué qu’un jus noir ressort ,  à force de répéter l’action il s’éclaircit …oui… ce n’est ,malheureusement, que la  couche superficielle de ces agglomérats   que vous enlevez !! ; ce n’est pas du tout gagné !!?… car le plus dangereux est toujours bien là !!,bien aux aguets prêt à se détacher et venir  soit : détruire le coussinet lui même par ces sédiments très fortement abrasifs: (les coussinets en tri-métal sont très robustes à la pression et à la chaleur , mais en revanche !! ils sont extrêmement fragiles aux corps étrangers et rayures)   ou pire encore boucher le trou A , qui est en bordure tangentielle de ces dépôts !!!  La nouvelle vie d’un embiellage visa d’occasion, qui se retrouve dans une nouvelle configuration de fonctionnement (...autre que sa vie pépère   jusqu’alors ! ) il y aura tout pour "risquer" de faire détacher ces dépôts : les nouvelles huiles plus détergentes , vitesse plus élevé , température supérieure…  

Les dépôts solides à l'intérieur du maneton ; allant de l'état : bouillasse, bande caoutchouteuse, fragments écaillés totalement solidifiés ...!!!

Très dangereux à la remise en route après un certain temps d'immobilisation ....viendront inévitablement dans le coussinet ou/et boucher le trou d'arrivée d'huile à ce dernier !!!

Ce qui achèvera définitivement la vie de votre embiellage .

 

Pour donner un autre exemple ; voici sur 10 embiellages visa très sérieusement sélrctionnés avant rectification "haut de gamme"; les propriétaires ayant une relativement bonne analyse avant démontage: historique du moteur , kilomètrage faible, moteur ayant tourné et utilisé sur leur véhicule.....ils seront très très déçus et surpris ...!!?? . Seuls 2 de ces 10 embiellages auraient pu encore fonctionner en toute sécurité !

Conclusion :

Au final le kilométrage , même faible ,de moins de 50.000 km, n'est absolument pas une garantie pour une bonne sélection de qualité pour votre embiellage .Le plus sera son bon suivi et fréquence d'entretien qu'il aura reçu et surtout une bonne huile fréquemment changée , radiateur d’huile toujours propre !

 

Autre témoignage ...d'un vrai ...utilisateur d'une visa 652 4x2 Wink !

Voici son vécu !? :

Oui, et avec un niveau d'huile correct, il ne faut pas croire qu'il faut un dénivelé de l'extrême pour le faire déjauger !!

Comme par exemple ici, position un peu scabreuse, le témoin d'huile s'est allumé par deux fois pendant un court laps de temps.

Je me suis dit quoi, je fais quoi alors? scratch

De plus ce moteur a un radiateur rikiki ce qui n'aide pas à l'évacuation des calories dans ces conditions, perso, je suis à 110°-115° tout le temps, et si je ne coupe pas le moulin, ça continue de monter...

 

La solution :


L'adoption du bas carter 2cv 6 avec sa pompe à huile et équipé de tout le groupe thermique + embiellage ( rénové) Visa 652 cc (mon fameux moteur hybride !!) solutionne radicalement ce problème de rupture de graissage dans des positions et régimes de trial - 4x4 .